LE DIABLE EN MINIATURE

BONJOUR

Ils existent des milliers de chemins, mais tous ne conduisent pas vers quelque chose de singulier. Mais doivent-ils être ignorés pour autant ? Y a t-il moins de plaisir là où l'exceptionnel n'est pas ? Combien de panneaux au bord des routes indiquent : chapelle du XVème,  église de Saint Pierre, cascades, tour du XVIIème... amenant les marcheurs un peu curieux vers des monuments isolés, bien souvent abandonnés de tous. 

Prompsat est un village vigneron au dessus-de Châtel-Guyon. Prompsat bas pour la partie basse du village, Prompsat haut pour la partie haute du village. Pouvait se lire autrefois sur un écriteau en bois : ROC AU DIABLE, sur la partie haute du village. C'est ici, vendredi 26 février, que je vais trainer mes baskets durant 2H15.

 La terre est plate jusqu'à l'étang. Le plaisir est ouvert pour les pêcheurs et autres. Rien de compliqué, rien de sensationnel ; seulement le bonheur de se mouvoir, de respirer un autre air et de n'avoir plus personne autour de soi. Au bout de l'étang, un rocher, demeure du Diable de Prompsat, à ce jour tagué, donnant naissance à un tas de fantaisies. Je ne saurais vous communiquer le nom du sculpteur. 

           

L’œil attentif pourra observer aussi la gravure d'un homme sous une croix et d'un poisson, le poisson symbolisant Dieu. 

                                      

 POURQUOI LE POISSON REPRÉSENTE T-IL DIEU ?

I.X.O.Y.E   ( Mot Grec)

Sont les initiales de Jésus-Christ Fils de Dieu Sauveur. 

Chacune des lettres forment le mot poisson. Le Christ fut, selon l'histoire officielle, crucifié un vendredi saint, donnant lieu à la tradition que connaissent vos assiettes ce jour-là. 

Après cette parenthèse historique, reprenons la marche jusqu'à la cascade.

Et comme vous le constatez certainement, le cadre n'est pas non plus désagréable. Il en faudra certainement plus pour ressembler aux chutes d'Hawaii mais je ne le répéterai jamais assez, savoir parfois apprécier le simple c'est bien aussi.

Suite à quoi la marche nordique se transforme peu à peu en marche acrobatique. Sans être un clerc de notaire je fais du saute-ruisseau (ruisseau des fourneaux), passant de la rive gauche à la rive droite et vice versa en permanence. Les efforts renforcent les forts mais quand plus rien n'est praticable il faut prendre la tangente.

Direction sommet de la montagne où les feuilles agonisantes poussent leur dernier cri sous les chaussures.

  DERNIERS CRIS, petit clin d’œil à Guy Foissy.

Poursuite de la marche dans les bois et les prairies sans plus trop savoir où je vais. Et nous connaissons tous le dicton : Quand on ne sait pas où on va, on est pas prêt d'y aller. Pour cause, rebrousser chemin paraît une sage décision.

Et en pensant prendre un raccourci, la marche acrobatique est peu à peu devenu un bazar nordique à travers les branches, les buissons, les ronces... mais finalement assez amusant. 

Après quelques minutes dans un touffu décor, retour en sens inverse jusqu'au point de départ. Un petit tour sur Google Maps me permettra de me situer d'en haut, et de réajuster le parcours pour la prochaine fois. Car avant cela, je n'étais jamais allé plus loin que la cascade.

Une petite marche sympa, pleine d'imprévus, qui mériterait de nouveaux coups de bâtons, avec pour le prochain coup, une boucle bien définie. A très bientôt pour de nouveaux endroits.