mardi 30 août 2016

ISERE 3/5 : LA SOURCE SANS LA SONDE

Petite allusion à une bande-dessinée de science fiction Le cycle de Cyann, tout particulièrement au tome 1 La Source et la Sonde que je lisais étant gamin. C'est pourquoi quand j'évoque le mot source, je repense souvent à cette période où je me plongeais dans ces dessins.


Cependant, la marche qui va suivre sera beaucoup moins extraordinaire que la trame de l'album. Se sera d'ailleurs la marche la plus simplette des vacances mais qui sera en complément de celle de Notre Dame de la Salette.

Il ne reste qu'une heure avant de retourne au gite, donc autant écouler les minutes correctement. Et comme les panneaux indiquent une source sulfureuse, évidement mon cerveau oblige mes jambes à en savoir plus.

Mais ne vous attendez pas à quelque chose de grandiose, à un puits d'eaux bouillonnantes au fin fond d'un bois, ni à un tas de roches énormes d'où jaillit une eau claire et pure. Pas du tout^^.

Pouvons-nous dire seulement qu'elle est réputée pour ses bienfaits sur la santé, précisément pour les problèmes de peau comme l’eczéma (dit-on).

J'ai débuté la marche en allant direction Le serre en sortant de Tréminis par le haut. Je me suis garé sur une sorte de parking sur le chemin de gauche, juste avant le pont de l'Ebron. Peu après un panneau annonce la source dans environ 40 minutes, mais disons que c'est certainement pour les personnes avançant très doucement^^.



Mais la randonnée peut aussi se commencer depuis le village de Tréminis en passant par le Pont de l'Ebron, Versannes et Chauvet. Il faut compter un peu plus de deux kilomètres pour s'y rendre avec un dénivelé de +160 mètres.


Après une grande ligne droite il faut tourner à gauche dans les bois à gauche. C'est une promenade sympa à faire comme ici, pour conclure une journée en profitant des éclairages du soir, sans aucune difficulté donc réalisable par tous. Un habitant du coin me dit que la proximité de la source se devine à l'odeur, chose que je vais comprendre bientôt.


Après une pente légère, la source se trouve sur la droite dans un lit de rivière desséchée. L'endroit n'est pas glamour au milieu de gros blocs de bétons.

L'odeur fait penser à des œufs oubliés au fond du frigo ce qui peut faire hésiter à en prendre une gorgée. Puis bon... je ne m'y suis pas rendu pour ne faire que la regarder.

Avec cette chaleur, le débit est réduit. Certains n'hésitent pas à en remplir des bouteilles.




Après m'être abreuvé de cette eau magique (sans avoir mal au ventre par la suite^^), je retourne tranquillement sur mes pas pour un repas colossal et un sommeil profond. Demain sera un jour chargé puisque je vais grimper sur un nouveau sommet. Les genoux me surprennent car les douleurs ne se manifestent presque plus.

Donc à très vite pour le nouvel article.


jeudi 25 août 2016

ISÈRE 2/5 : SANCTUAIRE DE N.D DE LA SALETTE

Rebonjour,

faisons place à un site exceptionnel: le Sanctuaire de Notre Dame de la Salette, perché à 1800 mètres d'altitude. Après Lourdes, il s'agit du second plus grand lieu de pèlerinage en France.


L'histoire raconte que le 19 septembre 1846, une dame est apparue à deux enfants originaires de Corps (commune situé à quelques kilomètres) gardant leurs troupeaux sur un alpage de la Salette. Cette dame assise larmoyante vint transmettre un message à Maximim Giraud et Mélanie Calvat avant de disparaître sur un raidillon. Cette apparition portait sur sa poitrine un Crucifix avec d'un côté un marteau, de l'autre des tenailles.


Le site se trouve à une heure de Tréminis et vous garez votre véhicule sur un parking gratuit à proximité du sanctuaire. Autant dire qu'il y a énormément à voir dans ce cadre qui inspire la sérénité. Autant pour les yeux que pour les guibolles puisque l'endroit donne le départ à quelques grandes (ou très grandes) randonnées. Pour cette première fois se sera le Gargas et ses 2207 mètres d'altitude et son dénivelé d'environ 450 mètres (il fait face à l'église).


 L'ascension est plutôt facile. Ne faites pas comme moi et n'oubliez pas la crème solaire si vous avez la tendance écrevisse car vous êtes rarement à l'ombre.

La seule difficulté : le vertige, mais seulement pour les âmes sensibles. La grotte de la Fétoure de l'article précédent est une marche plus impressionnante.

La montée du Gargas est une randonnée familiale. Faire toutefois attention avec la proximité du vide par endroits, nottamment au sommet.


Avant le départ de la marche, je me suis recouvert les jambes de la source dite miraculeuse (dont certains n'hésitent pas à remplir des bouteilles entières). Me croirez-vous ? Hasard ou miracle^^, je me suis surpris de ne quasiment ressentir aucune douleur durant toute la marche, contrairement au jour d'avant.   

Au sommet une table d'orientation permet de reconnaître et comparer les montagnes. Puis c'est surtout le moment de respirer profondément, de faire le vide et de contempler. 


Bien entendu, prendre le temps de visiter le sanctuaire, de lire les panneaux, de boire un coup etc. Une bonne journée est nécessaire pour une approche globale des lieux. Exploiter votre curiosité et allez farfouiller sur Internet à la recherche d'informations complémentaires.


Ma foi, que dire de plus à part que le site est majestueux. Il me faudra certainement y retourner pour me familiariser davantage au paysage. Question marche nordique c'est impeccable. Plus facile de pratiquer également que la grotte de la Fétoure. Donc armez-vous de vos bâtons et vous m'en direz des nouvelles. 

Sur quoi la journée n'est pas finie et avant de rejoindre le gite, je vais aller traîner les pieds en direction d'une source sulfureuse qui fera l'objet du troisième article sur l'Isère. A très bientôt alors.

mercredi 24 août 2016

ISÈRE 1/5 : LA GROTTE DE LA FETOURE

Bonjour tout le monde^^

Qu'une marche en juillet !!! Rien de plus !!! 

Effectivement, les genoux, et toujours les genoux (et non pas le poumon monsieur Argan). Ils ne laissent pas la place au slogan "à fond la forme" de Décathlon. Je vous passe les avis des médecins, kinés, du podologue etc. Ne souhaitant pas encore me lancer dans des explications sans avoir toutes les cartes en mains, j'écrirai ultérieurement un article sur ce problème persistant.

Bref, tournons-nous plutôt vers la gaieté. Août, c'est le mois des vacances. Et qui dit vacances dit évasions. Il est temps de mettre les voiles et d'aller faire fumer les bâtons.

 Je rappelle que sur ce blog sont visibles uniquement les randonnées effectuées en marche nordique.


Direction l'Isère, que je ne connais pas du tout. Selon mes habitudes je cherche un Accueil Paysan dans le coin. J'insiste particulièrement sur ce type d'hébergement, jamais déçu jusqu'à présent, avec de superbes rencontres, de vrais produits bios / locaux, une proximité avec la nature... bref, le rêve !!!  Bon à savoir, vous pouvez faire parti de l'association des amis d'accueil paysan. Vous pourrez soutenir et promouvoir "le tourisme solidaire".

http://www.accueil-paysan.com/fr/qui-sommes-nous/lassociation-des-amis-daccueil-paysan/

C'est à La plume de l'oiseau que je vais faire mon nid. Je ne vais pas écrire des paragraphes de compliments puisqu'un seul mot suffit : PARFAIT. Une maison à l'écart du hameau de Tréminis, avec derrière le massif du Dévoluy


Valises posées peu après midi, marche programmée directement sur les conseils de Valérie Salé, reine du royaume de La Plume. Voiture garée dans un hameau voisin dénommé Le Serre, je file direction la grotte de Fétoure située à 2000 mètres d'altitude au pied du Petit et Grand Ferrand. C'est un peu plus de cinq kilomètres pour s'y rendre avec un dénivelé de 1010 mètres. 


Le paysage est à couper le souffle ! Et c'est en boitant que j'avance tel un vieillard arthrosique de 80 ans en marche nordique. Mais un vieillard rapide ! Je fais de petits pas, limitant le mouvement des jambes en m'aidant des bâtons pour moins forcer dessus.

La brume se lève doucement et après quelques étirements au niveau de la rivière (sous le regard d'une sept pattes, un peu estropiée elle aussi) le sentier devient pentu.


La montée à la grotte de Fétoure est destinée à un public averti. D'une part certaines personnes pourraient avoir le vertige, d'autre part il faut avoir un peu d'agilité. A plusieurs endroits le chemin se rétrécit et mieux vaut ne pas glisser sous peine de faire une sacrée chute. Disons qu'après la rivière, c'est une série de virages jusqu'à la récompense finale.



Quelle récompense ! C'est l'ouverture sur une plaine verdoyante sur laquelle il est possible de voir des marmottes (pas pour moi). En échange des chamois broutent l'herbe tranquillement au loin (penser à se munir de jumelles). Alors plutôt que de tartiner de descriptions le paysage, voici une petite vidéo.

La brochure explique que la grotte servait de repaire pour les brigands qui descendaient piller les villages. En tout cas cette dernière est longue d'environ 200 mètres. Il faut une lampe torche puissante (pas une simple frontale) ainsi que de bonnes chaussures car l'intérieur est glissant. Depuis ce plateau, il est possible de s'aventurer à droite à gauche. Mais la journée se termine et cela donnera l'occasion de revenir explorer les environs. En tout cas cette première marche met en haleine pour la suite. 


La descente n'est pas mal non plus mais papi est résistant. L'utilisation des bâtons est très pratique car évite les dégringolade sur l'arrière train et maintient l'équilibre du randonneur. Retour au gite avec le soleil qui tombe derrière les montagnes (un régal) avant de soi-même se jeter dans le lit.





La grotte de la Fétoure largement faisable en une après-midi avec le temps de se poser dans l'herbe, de photographier etc. L'idéal est même de partir le matin pour tout découvrir.





C'est une bonne première pour un cadre qui sort totalement des volcans d'Auvergne. Demain, c'est un site exceptionnel que je vais visiter non sans me servir de mes fidèles compagnons. Le prochain article très bientôt pour en mettre plein les yeux. A très vite.