jeudi 19 mai 2016

LE DESERT DE GALAMUS

Bien dormi ?

8 heures et debout, prêt pour cette dernière journée dans l'Aude. Je dis adieu au gite de Richard et Nelly, La Bastide, qui est mon point de chute à chaque fois que je descends, adepte comme toujours du concept Accueil Paysan.

http://www.accueil-paysan.com/fr/catalog/structure/28/

 
La chambre du chat !!! Toilettes, douche, 2 lits une place, 1 grand lit, petit salon etc. Car les chats aiment le confort. Après avoir rempli le sac de confitures, de jus de pomme-framboise, pomme-kiwi, de muscadet... Il est l'heure de lever les voiles (après un bon coup dans le nez hier soir). 


LES GORGES DE GAMALUS

Incontournables si vous venez dans la région. Bientôt au patrimoine mondial de l'UNESCO ? A suivre. Sur la carte ci-dessous, une vadrouille d'environ 3 heures. Mais cause d'un soucis de jambe nous feront simple en cette matinée. La voiture est garée juste à la sortie de Cubières-sur-Cinoble. Toutefois il y a un parking spécial pour les gorges de Galamus un peu plus loin.


A vélo, moto, voiture, pieds... Au choix. Attention aux véhicules, la route est si étroite qu'il est extrêmement difficile de se croiser. Quant aux piétons, vous êtes sur le bord de la route face aux vertigineuses montagnes. Un pur délice ! En été l'idéal est bien sûr d'être en bas^^. 


C'est en parlant que je découvre la méditation marchée du moine Vietnamien Thich Nhat Hanh. Un principe qui fait plutôt écho en moi et sur lequel que vais me pencher. Je reviendrai sûrement dessus ultérieurement. Libre à vous de feuilleter pour éclaircir tout ceci.

Les gorges de Galamus, c'est un peu comme un pèlerinage. Il y a un côté très mystique surtout lorsque vous prenez le chemin de croix pour se rendre à l'ermitage. Accroché à la colline, façon Maxime Le Forestier,c'est une maison céleste descendue sur terre.

Hermitage de saint-antoine de galamus

Un lieu paisible, puissant. Grand lecteur et passionné d'Histoire ( pour ne pas dire initié), un passage de Jean de la Bible Louis Segond me traverse l'esprit : Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé. Et c'est devant cette porte que nous avons l'impression de franchir une autre dimension.
Entrée de l'ermitage de saint-antoine de galamus
La grotte millénaire du Désert de Galamus, dédiée à Saint Antoine le Grand. Dans ce haut lieu spirituel, chacun ressentira à sa manière, selon qui il est. Là où quelques-uns ne feront que photographier, d'autres s’assiéront pour prier, d'autres encore laisseront des messages, encore d'autres se verront en parfaite connexion avec cet endroit... C'est le genre de coins, atypiques, dans lequel il peut se produire beaucoup de choses, en tout cas qui ne laisse pas indifférent et qui invite à réfléchir.

Chacun juge les choses du dehors selon ce qu'il est au-dedans de lui-même.
Thomas a Kempis


Chapelle dans l'errmitage de Galamus

Plusieurs choses dans ce lieu, que je ne montre pas pour laisser l'effet de surprise. Amusé toutefois par un clin d’œil de la nature juste en face de cette église blottie dans la roche. Hasard ou non, pour un lieu dédié au très-haut, des rochers semblent dessiner des mains qui prient. Mains qui me font immédiatement penser à celles réalisées par Albrecht Dürer en 1508 : Mains d'apôtre.


Retour à la voiture pour revenir en pays Auvergnat non sans faire un détour pour manger à Rennes-le-Château, village que je connais comme ma poche, devant la tour Magdala. A peine moins de deux kilomètres au compteur, deux heures de contemplation avant le retour à la réalité. Aussi, de multiples virées sont au programme et ce blog continuera de fleurir.


A très bientôt...

lundi 16 mai 2016

DU BUGARACH AU CARDOU

POURQUOI ???? Pourquoi à chaque fois que je projette de partir et de faire un article sur le blog, le temps est littéralement pourri ??? Sorte de malédiction qui m'oblige à poster des photos de ciels orageux, grisâtres... Mais le temps est-il vraiment un frein au plaisir ? Quand la motivation est là, non. Il contribue à ne peut-être pas profiter au mieux des événements mais il faut apprendre à surpasser cela et à se concentrer sur la marche, l'esprit, le corps et les choses qui nous entourent... faire abstraction des mauvaises conditions et avancer comme si de rien n'était.


ESCAPADE EN TERRE AUDOISE

Direction la région la plus venteuse de France. J'amène quelques proches faire visiter mon deuxième pays que j'explore depuis neuf ans. En bon office du tourisme je pensais pouvoir monter le Bugarach pour la cinquième fois (une première en marche nordique).


Météo France annonce soleil mais... la réalité est toute autre. En arrivant dans le village du Bugarach, voyant le pic nuageux, sentant le vent s'exciter ici bas... je n'y vois pas beau. Une partie du groupe préfère le monter par le col du Linas. Disons que c'est le chemin le plus soft pour aller au sommet ; un sentier qui zigzague à travers la forêt. Personnellement je choisis ma bonne et vieille voie fenêtre, dont seule une personne souhaite m'accompagner. C'est la route la plus vertigineuse mais surtout la plus belle.

Voie fenêtre ? C'est simple. Au parking suivre le lac sur la droite puis après l'avoir dépassé, prendre le chemin équestre qui monte sur la gauche. Vous pouvez au choix suivre celui de la cascade des Mathieux. Après quoi vous retombez sur la route et il faut poursuivre à droite un moment. Vous apercevrez une maison au loin et dans le virage qui descend, juste après un petit pont à la bordure blanche, le chemin reprend dans les bois.


Et là plus j'avance plus je me dis : ouuuuutch !!!! Dans le vent et maintenant... la pluie, je plante mes bâtons en priant pour que le ciel se dégage et que tout le monde puisse se retrouver là-haut. Le trajet est balisé par des bandes de couleur. Par contre, à un certain moment il est facile de se tromper. Le chemin bifurque sur la gauche (disons Route B), monte un peu, puis part sur la droite mais actuellement la nature a repris ses droits. En restant sur la route initiale, vous allez rentrer quelques secondes dans le bois. Aussitôt il faudra prendre à gauche en montant et récupérer route B. En dehors des couleurs, des tas de pierres vous indiquent le bon chemin.


Si tout s'est bien passé vous avez traversé un ruisseau asséché sous les bois constitué de grosses caillasses et vous remontez jusqu'à une clôture. Attention : Une clôture qui s'ouvre est une clôture qui se ferme ! Et c'est cinq minutes plus tard que le chemin de la cascade des Mathieux rejoint le nôtre, devant le panneau photographié ci-dessous. A partir d'ici, fini la rigolade, il faudra forcer sur ses gambettes !!!


J'ai déjà monté le Bugarach par un temps brumeux avec la chance de la voir se disperser par la suite. Mais aujourd'hui la météo continue de s'emballer. Les monts au loin sont invisibles, le vent redouble de puissance... c'est la cata. Puis une fois sur la partie rocheuse, il n'est plus question d'avancer. Des rafales à en faire perdre l'équilibre, un sol glissant, aucune visibilité ! Connaissant la bête, c'est surtout dangereux. A ma grande frustration, aujourd'hui je n'irai pas au sommet !!!


Le petit groupe se retrouve au bord de la route près du petit pont. Mais comment calmer le dégoût ? Je les dirige vers le Cardou, une montagne située en face de Serres qui à mon avis, étant d'une part plus petite (796 mètres) et d'autre part plus éloignée, ne sera pas autant touchée par ce formidable éventail météorologique. Bingo !



Passez par l'ancien pont romain et profitez-en pour jeter un œil sur la méridienne verte dont je m'abstiens de tous commentaires...


 
Un méridien est une ligne invisible qui relie les deux pôles terrestres. La terre est divisée en 24 méridiens équidistants. Le méridien de départ est celui de Greenwich (Angleterre), servant de référence depuis 1911. Avant quoi, et depuis le XVIIème, le méridien zéro passait par l'observatoire de Paris, coupant la France en son milieu. Pourquoi Méridienne Verte ? Reportez-vous à François Mitterand.


La montée du Cardou se veut très...  boisée. Disons que quasiment le seul instant où la tête sort des arbres est au sommet, autrement quoi la nature vous dévore. Deux chemins possibles en partant de Serres : l'accès direct c'est à dire vraiment face au village (c'est assez pentu), ou sur Montferrand qui est plus long et plus doux. Quoiqu'il en soit, les deux routes se retrouvent avant de rejoindre le Pech Cardou. C'est une chouette randonnée bien que cette longue traversée dans les bois puisse peut-être pour certains paraître oppressante ou monotone. 


Alors bon... si vous venez sur les lieux, vous découvrirez vous-même la vue parce qu'aujourd'hui... Cependant voici un petit aperçu d'en haut dans l'état actuel des choses. Quel est ce cercle ? Il fut à ma connaissance conçu il y a déjà pas mal d'années par un homme du coin qui ne prononce pas les N et les U considérant que se sont des lettres maudites. 

Le retour se fait en sens inverse avant de retrouver un petit réconfort au café culture génial La Claranda

http://www.laclaranda.eu/

En totalité le podomètre totalise une douzaine de kilomètres. Maintenant retour au gîte d'étape avant de filer le lendemain vers de nouveaux horizons.

Sommet du Cardou